• Déjà, en 1976...

     

    Kazetenn Pobl Vreizh deus miz ebrel, 1976


    1 commentaire
  •  Cadeau de Noël

    Extrait du journal «Le Peuple Breton» numéro de août 1974

    A propos des fest noz

               «En dépit des prêtres, du diable et de ses cornes, les jeunes gens se tournent terriblement
                vers les danses» (vieille chanson).

     Le fest noz était une sorte de manifestation qui concluait autrefois, surtout en Cornouaille, les travaux difficiles de la campagne: le défrichage, l'aire nouvelle, la moisson; il y avait alors une danse à convenance pour que les laboureurs détendent leur corps engourdi à force d'être plié et sollicité pendant la journée.

     C'était aussi une manière de s'amuser ensemble une fois la journée terminée et il mettaient dans la danse le même esprit collectif que dans leur travail. En fest noz, de plus, on entendait se déployer des chansons composées anciennement et des chansons plus récentes; sur des histoires d'autrefois et ce dont parlent les journaux aujourd'hui.

     Perdus ou presque un peu avant la dernière guerre, les fest noz sont repartis, vers les années 50, à Poullaouenn, en delà et au pays même, grâce à Loeiz Roparz et ses camarades, paysans des Monts d'Arrée. Petit à petit, la mode est revenue au pays et maintenant, il n'y a aucun coin de Bretagne où on n'organise un fest noz. Une chose sûre, les fest noz actuels ne ressemblent plus exactement à ceux d'autrefois, mais l'atmosphère et l'esprit sont restés tout de même. Les gens affluent parfois de loin, pour le plaisir de se retrouver ensemble afin d'oublier les tracas de ce «morceau de terre-à-patates». Il y a en plus, parmi les jeunes, quelque chose d'autre assez difficile à exprimer. L'envie de s’enraciner dans leur pays de naissance, de défendre le breton et la culture bretonne, oppressés depuis des siècles; l’envie aussi d'oublier les plaisirs «tout faits» et la culture «merde de chien» diffusés dans tous les lieux avec la même tournure par des marchands sans scrupule, remplissant leur porte-monnaie.

     Mais il faut faire attention, car on commence à trouver dans les fest noz, les défauts des bals modernes. Quels défauts alors ?

     - D'abord, beaucoup sont préparés par des gens qui ne connaissent rien «aux choses bretonnes», qui n'y sont pas intéressés, des gens qui ne voient que gagner de l'argent et jettent leur grappin sur les fest noz, puisque c'est la mode.

     - Ensuite, le «kan ha diskan» va «à reculons» petit à petit; à la place des paysans, on trouve des groupes, de qualité souvent, mais enclins à demander beaucoup d'argent car la musique est pour eux un métier.

     - On voit aussi, dans beaucoup d'endroits, des gens qui viennent au fest noz, non pour danser mais pour «charger leur corps» de cidre ou de chouchen et en outre pour se battre.

     - En plus, je ne crois pas qu'il sera toujours possible de chanter les mêmes chansons ou de danser les mêmes danses; il faudra créer des choses nouvelles un jour ou l'autre. Un peuple qui ne crée pas, va vers sa fin. Tradition, bien sûr, mais invention aussi !

     Le fest noz doit rester «l’École du Peuple Breton» et le moyen d'avancer le combat pour une vraie civilisation du peuple breton; pour que cela reste entre les mains des bretons captivés par leur pays et la langue; pour qu'acceptent les chanteurs et les sonneurs de chanter ou de sonner pour leur plaisir et pas seulement pour remplir leur porte-monnaie; pour que soit étendue la place du Breton; pour que l'on apprenne aux jeunes à danser d'une manière convenable et pas seulement «bouger leurs poux»; pour que se lève un jour, du vieux fest noz, un nouveau fest noz aussi breton que l'autre, capable de mieux s'adapter à la culture d'aujourd'hui.

    Fañch Peru   A propos des fest noz 

     

    Article encadré, trouvé dans nos "vieilleries"

    Pobl Vreiz a été la publication d'un parti politique breton: l'UDB ou Union Démocratique Bretonne. Ce parti existe toujours, et l'un de ses représentants connu est
    Pierre Morvan, président de la Fête du Chant de Marins de Paimpol.

    Vous trouverez plus d'informations sur Fañch Peru, qui signe l’article, sur Wikipedia.

    Ceci est publié au titre de la curiosité culturelle, et n'est en aucun cas un acte de prosélytisme politique.

     


    votre commentaire
  • Prof deus Nedeleg !

    Diwar-benn ar festoù-noz...

    Diwar-benn ar festoù-noz...Diwar-benn ar festoù-noz...

     

    Diwar ben ar festoù noz...


    votre commentaire
  • Il fallait bien penser aussi à eux !


    votre commentaire
  • Saint-Brieuc, ville portuaire entre deux situations

     

    On entend des paroles un peu cruelles, régulièrement au sujet de Saint-Brieuc. Elle est sur la voie express nord, à mi-chemin de Brest et de Rennes. C'est le chef-lieu du département des Côtes d'Armor et pourtant elle ne semble pas être bien connue de beaucoup de bretons.

    Un monastère élevé par Brieuc.

    A la fin du quinzième siècle a été édifié un monastère à l'initiative de Saint Brieuc, venu de l'île de Bretagne. Le vieux monastère était près du lieu où se trouvent aujourd'hui la cathédrale et la chapelle «Fontaine Saint-Brieuc», paraît-il. En 848 on avait installé un évêché avec Névénoé. C'était le lieu des pouvoirs religieux, commerciaux, administratifs et politiques où il y eut plus d'une fois bien des batailles.

    La ville des métiers entre mer et campagnes

    Nombreux sont les prolétaires à Saint-Brieuc depuis bien longtemps: des marins, des travailleurs de la terre, et des métiers industriels depuis les 19 eme et 20 eme siècles (briqueteries, métallurgistes, chemins de fer, brosseries, industries chimiques, industries alimentaires...). Des quartiers de petites maisons aux petits jardins sont quantités. On y trouve la trace, sur les côtes du Valais, dans le quartier de Cesson. Des cabanes en bois ont été levées là par des familles de travailleurs de Saint-Brieuc. C'est agréable de se promener à côté de la mer parmi ces petites maisons, de toutes couleurs et multiformes. Une association fut montée en 2011 pour sauvegarder cela. En 1992 c'était devenu renommé.

    A Saint-Brieuc, la grève du Joint Français avait duré 8 semaines. La photographie d'un journaliste d'Ouest-France d'un ouvrier prenant un CRS par la chemise est devenue très célèbre. C'est devenu un symbole des changements et des grandes luttes sociales qu'il y avait en Bretagne en ce temps là. **

     

    Un centre-ville désavantagé

    Avec le déclin des grandes usines au 20 eme siècle et les commerces périphériques de Langueux, la manière de vivre des gens est changée. Le centre-ville est délaissé. Il y a beaucoup de boutiques vides. C'est le sujet de pétitions et d'enquêtes. Les élus doivent faire changer les choses. En 2017 la halle neuve du centre ville délabrée a été abattue et un grand chantier entamé autour de la gare. Les gens demandent que soit ouvert le parc de la préfecture: 2 hectares de verdure au centre-ville bien entretenus mais interdits au public.

     

    Un nouvel élan au port pour la musique et la restauration.

    On investit beaucoup d'argent depuis quelques années pour redonner de la force au port du Légué. Un ensemble de restaurants chics de bonne réputation maintenant, comme «Au Pesked» par exemple. Pour la musique le printemps est consacré au «Festival Art Rock». Une salle telle que «La Citrouille» donne de l'élan toute l'année avec une multitude de concerts. La chanteuse Yelle et le navigateur Yann Elies ont aidé à la réputation de Saint-Brieuc.

     

    Un élan également pour la langue bretonne

    En 1979 on a bâti l'école DIWAN. En 1999 ce fut TI-EMBANN (maison de publication des écoles), installée maintenant à côté de l'ESPE où on forme les enseignants bilingues du « Public ». De nombreux cours du soir sont donnés. Des Centres Aérés préparent des choses chaque samedi pour les enfants. Il y a une maison toute neuve maintenant pour l' «Entente du Pays» au Légué : «TI AR VRO». Là on assure une formation longue en Breton avec STUMDI.


     ** (ndlr) Voici une vidéo qui a trois ans, mais dont les images sont manifestement d'époque, qui raconte très bien l'épopée de cette lutte ouvrière:


    votre commentaire


    Suivre le flux RSS des articles de cette rubrique
    Suivre le flux RSS des commentaires de cette rubrique